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Le traitement des cardiopathies : quand et comment traiter ?


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Les médicaments

Il n’existe à l’heure actuelle pas de traitement médical curateur des anomalies cardiaques, qu’elles soient congénitales ou acquises. Exception faite toutefois de certaines complications infectieuses comme l’endocardite bactérienne ou la péricardite purulente où un traitement antibiotique peut guérir l’atteinte cardiaque et dans certains très rares cas de cardiomyopathie d’origine métabolique, où des traitements visant à corriger le déficit métabolique peuvent guérir le cœur.
Les médicaments sont cependant nécessaires pour aider l’enfant dans la période pré ou post-opératoire, pour traiter certains syndromes inflammatoires avec atteinte cardiaque, pour traiter les troubles du rythme et pour prévenir une série de complications chez les enfants opérés ou non.

Les médicaments les plus couramment utilisés en cardiologie pédiatrique se résument aux groupes suivants (liste néanmoins non exhaustive):

1) Médicaments modulateurs de la fonction cardiaque : ils agissent soit en augmentant l’efficacité ou contractilité du muscle cardiaque, soit en réduisant l’énergie à fournir par le cœur pour effectuer le même travail
a) Substances administrés en intraveineux mais uniquement aux soins intensifs :
- augmentation de la contractilité du muscle : ‘amines’, par exemple dopamine, dobutamine, adrénaline…
- diminution du travail cardiaque : ‘vasodilatateurs’, par exemple amrinone, dobutamine …
- augmentation de la tension artérielle : ‘vasoconstricteurs’, par exemple adrénaline, épinephrine….
b) Substances administrables en dehors des soins intensifs et généralement administrés per os (par la bouche) :
- digoxine (lanoxin®) : cardiotonique de type digitalique, mais également médicament bradycardisant, cette molécule est de moins en moins utilisée dans le traitement de la défaillance cardiaque de l’enfant hormis lorsque celle-ci s’accompagne d’une tachycardie importante (par exemple large communication interventriculaire avec shunt gauche droit important et tableau de défaillance cardiaque )
- inhibiteurs de l’enzyme de conversion : captopril (capoten®), enalapril (renitec®), ramipril (tritace®). Ce sont les médicaments de premiers choix en cas de défaillance cardiaque
- certains bêtabloquants : carvedilol (kredex®).

2) Prostaglandine E1 : cette molécule à la propriété de maintenir la perméabilité du canal artériel pendant les quelques semaines après la naissance. Elle permet ainsi d’équilibrer les bébés porteurs de cardiopathies cyanogènes (transposition de gros vaisseaux, atrésie pulmonaire et CIV, …) ou les pathologies du cœur gauche (hypoplasie du ventricule gauche, coarctation serrée, ….)  où la perméabilité du canal artériel est indispensable pour la bonne circulation du sang. Elle a révolutionné le pronostic de ces cardiopathies en permettant d’opérer les enfants dans de meilleures conditions vitales. Elle est adminsitrée en intraveineux. Chez le nouveau-né, elle peut favoriser les apnées et elle exige donc souvent une hospitalisation en unité de soins intensifs et parfois une assistance ventilatoire. Elle peut également engendrer de la fièvre et un état ‘douloureux’. 

3) Médicaments anti-arythmiques : ils régularisent le rythme cardiaque en combattant les troubles du rythme. Les plus fréquemment utilisés en pédiatrie sont :
- la digoxine (lanoxin®)
- adénosine (adenocor®) : médicament administré uniquement par voie intraveineuse et qui permet l’arrêt brutal de certaines tachycardies supraventriculaires
- l’amiodarone (cordarone®)
- les bêtabloquants : propanolol (indéral®), nadolol (corgard®), sotalol (sotalex®),…
- la flecaine (tambocor®).

4) Diurétiques : ils augmentent le volume urinaire en favorisant l’élimination d’eau et de sel, permettant ainsi de diminuer la rétention d’eau (œdèmes, gonflement du foie) qui accompagne souvent les défaillances cardiaques et les périodes postopératoires:
- furosémide (lasix®) : peut être donné en intraveineux ou per os
- spironolactone (aldactone®)
- associations (dytenzide®).

5) Médicaments fluidifiant le sang : ils évitent la formation de caillots dans les veines et artères et sur les valves mécaniques ou prothèses diverses insérées dans le cœur. On distingue:
a) les anticoagulants:
- en intraveineux (IV) ou en sous-cutanée (SC) : Héparine (calparine®), nadroparine (fraxiparine®)
- par la bouche (per os): acenocoumarol (sintrom®),
b) les antiagrégants :
- par la bouche (per os) ou en intraveineux (IV) : aspirine (aspirine junior®, aspegic®, asaflow®..),
- clopidogrel (plavix®), ticlopidine (ticlid®).

6) Médicaments de l’hypertension artérielle pulmonaire :
- en inhalation : NO (monoxyde d’azote)
- en intraveineux : inhibiteurs de la phosphodiesterase, prostacyclines
- per os : bosentan (tracleer®), sildenafil (viagra®, revatio®).

7) Médicaments de l’hypertension artérielle :
- bêtabloquants : propanolol (indéral®), nadolol (corgard®) …
- inhibiteurs de l’enzyme de conversion : captopril (capoten®), enalapril (renitec®), ramipril (tritace®)…
- antagonistes calciques : amlopidine (amlor®)…
- diurétiques.

8) Calmants et antidouleurs : utilisés pour calmer l’enfant avant certaines procédures ou pour réduire le stress et la douleur en postopératoire :
- sédatifs & anxiolytiques : hydrate de chloral, benzodiazépines (valium®, dormicum®, lysanxia®…),
- antidouleurs: paracétamol (perdolan®, dafalgan®…), sulfate de morphine.

9) Anti-inflammatoires : utilisés pour réduire une inflammation importante pouvant faire suite à une intervention chirurgicale ou à une infection
- anti-inflammatoires non stéroïdiens : aspirine (aspegic®, asaflow®.. ), ibuprofen (brufen®, junifen®, malafen ®),…
- corticoïdes : methylprednisone (medrol®), ….

 

 
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