Plus ou moins la moitié des enfants présentant une anomalie cardiaque nécessitent à un ‘certain’ moment une intervention, soit par cathétérisme interventionnel, soit par chirurgie.
Une intervention n’est jamais proposée si elle n’a pas de bénéfice pour l’enfant. Ce bénéfice peut être immédiat mais peut également être à long terme. Ainsi par exemple un nouveau-né naissant avec une coarctation serrée de l’aorte est souvent très symptomatique et doit être opéré rapidement afin d’éviter une défaillance du ventricule gauche. C’est un bénéfice immédiat. A l’opposé, beaucoup d’enfants porteurs de communication interauriculaire sont asymptomatiques. Une fermeture de la communication est en général proposée vers l’âge de 5-6 ans afin d’éviter la défaillance tardive (30-40 ans) du ventricule droit. C’est un bénéfice à long terme.
L’âge ‘idéal’ pour l’intervention est très variable en fonction du type de malformation. Certaines malformations nécessitent une prise en charge à la naissance, d’autres peuvent être opérées plus tard. Pour certaines opérations, on attend que l’enfant ait atteint un certain poids, afin de rendre le geste chirurgical plus aisé. Dans certains cas, le moment précis de l’intervention ne peut être donné lors du diagnostic car il dépend de l’évolution avec le temps de la lésion au niveau du cœur.